En plongeant dans
le monde des élections (Septembre 2015) et ayant mis ma main dans la pâte, je
pensais que je connaissais les marocains, malheureusement, j'étais loin de
l’image que j’avais dans mon esprit, depuis les années soixante.
J’ai constaté
alors, qu’il n’y a ni politique ni conscience politique, ni conscience tout
court. Très peu de gens, m’ont demandé mon programme ou celui de mon parti, la
question essentielle, posée avec insistance et de manière récurrente est :
«quel avantage aurais-je en votant pour vous ! ».
Vous faisant
grâce des scènes d’insultes, de chantages et d’intimidations de différentes
sortes, auxquels j’ai eu droit, j’ai compris alors que nos partis politiques
tous, grands et petits ont perdu. Ils se sont arrêtés au niveau du nombre de
votants qu’ils cherchent à glaner, d’une manière ou d‘une autre, sans pour
autant travailler sur la conscience politique individuelle et collective,
conscience qui renforce la démocratie.
Dans un précèdent
article, que j’avais écrit sur mon blog (sekiat.blogspot.com), en 2013, renforce
cet état de fait : « les partis politiques avaient une élite et une base composés
essentiellement de la notabilité traditionnelle et avaient un rôle
d’encadrement de la population et surtout d’élaboration d’une opinion publique.
Seulement,
avec l’exode rural, les notables ont perdu de leur influence au profit des
bourgeoisies citadines. En outre, le taux élevé d’analphabètes de la population
et la déliquescence de l’éthique politique et des repères idéologiques a redu
le rôle des partis très difficile ».
Et la
question qui se pose, avec acuité, aujourd’hui, à l’aune des élections
prochaines, qui détermineront d’ailleurs l’avenir du Maroc est : les
partis politiques ont-ils le courage, la volonté et les capacités de faire la
politique autrement ? En œuvrant dans le sens des valeurs morales et en encadrant
les votants pour donner ou redonner, aux jeunes et moins jeunes, le goût de la
participation à la chose publique.
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