mercredi 28 août 2013

Les syndicats sont-ils un fief de crocodiles ?


Les syndicats sont-ils un fief de crocodiles ?
« Tout le monde, a le pouvoir d’être grand, pas pour la célébrité, mais pour la grandeur, car celle-ci est déterminée par les états de service ».
Martin Luther King Jr.

        A chaque rentrée politique les ténors des syndicats aiguisent leurs armes pour sacrifier les patrons et le gouvernement sur l’autel de la justice sociale.
      C’est légitime que les syndicalistes défendent les intérêts des adhérents. Malheureusement, l’image que reflètent certains leadeurs syndicalistes, n’est nullement à la hauteur des attentes des travailleurs.
           D’ailleurs, il existe trois genres de syndicalistes :
· Des vrais, des purs et durs qui agissent pour les intérêts des adhérents sans nuire à l’intérêt de l’usine, de la compagnie, de l’économie… ;
· Des passifs qui se tassent dans l’ombre sans desservir ni les uns ni les autres ;
· Des crocodiles qui répondent aux injonctions de leurs mentors.
     Ces prédateurs vocalisent plus. Utilisant démagogie, surenchère et chantage, et se dissimulant dans les arcanes de l’économie ou de l’administration, s’attaquent de manière foudroyante à leurs proies pour se servir et défendre les intérêts des Démons (Alafarit).
      Cependant, le travail syndical noble et utile à la nation, tant escompté, existe et repose sur une conduite responsable des travailleurs, du patronat et du gouvernement. Qu’auront-ils à faire donc ?
· Les travailleurs : voter uniquement en faveur des représentants syndicaux qui les défendent et non ceux qui sont compromis dans les jeux politiques inutiles ;
· Les patrons : développer des plans sociaux et utiliser, sans compromission, les délégués syndicaux comme courroies de transmission de leurs attentes et des doléances des employés ;
· Le gouvernement : en concertation avec tous les autres acteurs, mettre à niveaux, avec l’audace nécessaire, les textes régissant la vie des travailleurs du privé et du public, sans une arrière-pensée électoraliste (code du travail, code de la fonction publique, retraite…). En outre, instituer un programme de réunions avec les syndicats et les patrons pour solutionner les contentieux, sans attendre la veille de la fête du travail pour faire des annonces sans lendemain.
     Au Maroc depuis plus d’une décennie les scénarios devant aboutir à la rédaction des textes de la réforme de la retraite sont connus de tous, et plusieurs réunions ont eu lieu, malheureusement aucun solution n’est trouvée.
     Agissons vite ainsi aux fins de rendre au syndicalisme ses titres de noblesses et empêcher les crocodiles et leurs mentors de détruire l’économie nationale.