vendredi 22 janvier 2016

Elections 2016 : Les partis politiques sont-ils en mesure de rectifier le tir ?


En plongeant dans le monde des élections (Septembre 2015) et ayant mis ma main dans la pâte, je pensais que je connaissais les marocains, malheureusement, j'étais loin de l’image que j’avais dans mon esprit, depuis les années soixante.

J’ai constaté alors, qu’il n’y a ni politique ni conscience politique, ni conscience tout court. Très peu de gens, m’ont demandé mon programme ou celui de mon parti, la question essentielle, posée avec insistance et de manière récurrente est : «quel avantage aurais-je en votant pour vous ! ».

Vous faisant grâce des scènes d’insultes, de chantages et d’intimidations de différentes sortes, auxquels j’ai eu droit, j’ai compris alors que nos partis politiques tous, grands et petits ont perdu. Ils se sont arrêtés au niveau du nombre de votants qu’ils cherchent à glaner, d’une manière ou d‘une autre, sans pour autant travailler sur la conscience politique individuelle et collective, conscience qui renforce la démocratie.

Dans un précèdent article, que j’avais écrit sur mon blog (sekiat.blogspot.com), en 2013, renforce cet état de fait : « les partis politiques avaient une élite et une base composés essentiellement de la notabilité traditionnelle et avaient un rôle d’encadrement de la population et surtout d’élaboration d’une opinion publique.

Seulement, avec l’exode rural, les notables ont perdu de leur influence au profit des bourgeoisies citadines. En outre, le taux élevé d’analphabètes de la population et la déliquescence de l’éthique politique et des repères idéologiques a redu le rôle des partis très difficile ».

Et la question qui se pose, avec acuité, aujourd’hui, à l’aune des élections prochaines, qui détermineront d’ailleurs l’avenir du Maroc est : les partis politiques ont-ils le courage, la volonté et les capacités de faire la politique autrement ? En œuvrant dans le sens des valeurs morales et en encadrant les votants pour donner ou redonner, aux jeunes et moins jeunes, le goût de la participation à la chose publique.