Les syndicats sont-ils un fief de crocodiles ?
« Tout le
monde, a le pouvoir d’être grand, pas pour la célébrité, mais pour la grandeur,
car celle-ci est déterminée par les états de service ».
Martin Luther King Jr.
A chaque rentrée politique
les ténors des syndicats aiguisent leurs armes pour sacrifier les patrons et le
gouvernement sur l’autel de la justice sociale.
C’est légitime que les syndicalistes
défendent les intérêts des adhérents. Malheureusement, l’image que reflètent
certains leadeurs syndicalistes, n’est nullement à la hauteur des attentes des
travailleurs.
D’ailleurs,
il existe trois genres de syndicalistes :
· Des vrais, des purs et durs qui agissent pour les intérêts des
adhérents sans nuire à l’intérêt de l’usine, de la compagnie, de
l’économie… ;
· Des passifs qui se tassent dans l’ombre sans desservir ni les uns ni
les autres ;
· Des crocodiles qui répondent aux injonctions de leurs mentors.
Ces prédateurs vocalisent plus. Utilisant démagogie,
surenchère et chantage, et se dissimulant dans les arcanes de l’économie ou de
l’administration, s’attaquent de manière foudroyante à leurs proies pour se
servir et défendre les intérêts des Démons (Alafarit).
Cependant, le travail syndical noble et utile
à la nation, tant escompté, existe et repose sur une conduite responsable des
travailleurs, du patronat et du gouvernement. Qu’auront-ils à faire
donc ?
· Les travailleurs : voter uniquement en faveur des représentants
syndicaux qui les défendent et non ceux qui sont compromis dans les jeux
politiques inutiles ;
· Les patrons : développer des plans sociaux et utiliser, sans
compromission, les délégués syndicaux comme courroies de transmission de leurs
attentes et des doléances des employés ;
· Le gouvernement : en concertation avec tous les autres acteurs,
mettre à niveaux, avec l’audace nécessaire, les textes régissant la vie des
travailleurs du privé et du public, sans une arrière-pensée électoraliste (code
du travail, code de la fonction publique, retraite…). En outre, instituer un
programme de réunions avec les syndicats et les patrons pour solutionner les
contentieux, sans attendre la veille de la fête du travail pour faire des annonces
sans lendemain.
Au Maroc depuis plus d’une décennie les
scénarios devant aboutir à la rédaction des textes de la réforme de la retraite
sont connus de tous, et plusieurs réunions ont eu lieu, malheureusement aucun
solution n’est trouvée.
Agissons vite ainsi aux fins de rendre au
syndicalisme ses titres de noblesses et empêcher les crocodiles et leurs
mentors de détruire l’économie nationale.
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