mercredi 11 septembre 2013

Le marocain, le vrai, ne renie ni sa berbérité ni son arabité il est les deux à la fois.


La race berbère ou la race arabe


Un jour j’étais témoin d’une discussion très animée entre deux personnes. L’une était très fière de son arabité et l’autre l’était encore plus de sa berbérité. Les arguments ne manquaient pas d’un côté comme de l’autre. Las d’entendre un débat stérile et sans fondements scientifiques mais plutôt des préjugés qu’autres choses, j’ai décidé d’intervenir, en posant au prétendu arabe la question :
de quelle région du Maroc êtes-vous ? La réponse était: je suis de Doukkala. Qu’elle fut sa surprise quand je lui annoncé qu’historiquement, les tribus de Doukkala, de Chiadma, d'Abda, de Chaouia…sont des tribus berbères arabisées. L’autre antagoniste son nom de famille est « Aarab », qui signifie « l’arabe » en berbère. Je lui ai expliqué que partout au Maroc quand quelqu’un vient d’une autre région ou d’un autre pays on lui attribue une épithète désignant cette origine. Ainsi on trouve des noms de Meknassi pour la ville de Meknès, d’Ouarzazi pour la ville d’Ouarzazate, d’Iraqi pour l’Iraq et que donc ses aïeux sont venus dans une tribu berbère et comme ils ne parlaient que l’arabe ils ont acquis cette épithète Aarab. D’où, logiquement il est d’origine arabe.

Ces deux individus devant la logique historique se sont rendu compte de la perte de temps dans des discussions stériles.

Cette histoire anecdotique montre bien que le choix entre la race arabe et la race berbère est difficile. Si on a recourt aux tests ADN de chaque individu, il y aura certainement des surprises. Et même avec ces tests, le dilemme reste entier. A quel pourcentage de sang arabe ou berbère qui coule dans les veines on est considéré berbère ou arabe ou autre. Cet autre sang n’est pas à exclure, car le Maroc, tout le long de son histoire, a vu l’arrivée, en plus des arabes, des vandales, des byzantins, des romains, des africains noirs…

Le marocain, le vrai, ne renie ni sa berbérité ni son arabité il est les deux à la fois. Il se dit : si par hasard l’autre sang ne coule pas dans mes veines, sa civilisation et sa culture sont en moi dans les profondeurs de mon âme.

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