vendredi 6 septembre 2013

.Une économie libérale ou une économie planifiée, aucune de ces deux options n’est viable. Elles ne sont que des chimères dans les esprits de certains utopistes et leurs adeptes.



Une économie libérale ou une économie planifiée 


Économie libérale, capitalisme et économie de marché sont des concepts évolutifs qui reposent sur une intervention minime de l’état dans l’économie, l’investissement est essentiellement privé et la loi de l’offre et de la demande contrôle le marché. Néanmoins, l’état veille aux règles de la concurrence loyale. Par contre dans l’économie planifiée l’état décide de ce que va être produit en fonction de ses besoins stratégiques et non en fonction du marché.

Dans la pratique, aucune de ces deux options n’est viable, elles ne sont que des chimères dans les esprits de certains utopistes et leurs adeptes. Le libéralisme sauvage et sans garde-fous est un désastre pour les consommateurs. Il est source d’inégalité et la cause de beaucoup de crises dans les pays ayant opté pour ce système, telle que la crise de 1929.

De l’autre côté, on voit même les pères fondateurs du socialisme, en l’occurrence Lénine & Co, et déjà dans les années 20, ont fait marche arrière, en réintroduisant l’initiative privée(NEP) dans leur économie, compte tenu des déboires d’une économie planifiée et centralisée.

D’un côté, heureusement pour le Maroc qui a opté dès l’indépendance, contre vents et marées, pour une économie libérale. Car elle correspond mieux aux traditions d’une population de commerçants et d’artisans. De l’autre côté, malheureusement, avec la montée en puissance des courants socialistes et communistes dans années 60 et 70, la société marocaine a été atteinte d’une Schizophrénie sur ses choix du système économique, ce qui a conduit le pays, dès 1980, vers le Programme d’Ajustement Structurel (PAS), imposé par le FMI.

Depuis lors et avec la chute du mur de Berlin, les pays socialistes ont introduit beaucoup plus d’initiative privée dans leur économie et les pays, à économie libérale, sont devenus beaucoup plus attentifs aux problèmes sociaux liés à l’économie.

C’est cette dernière option que le Maroc a adopté, en essayant d’atténuer les conséquences de la loi du marché sur les couches sociales les plus défavorisée : par la subvention des denrées alimentaires de première nécessité, à travers la caisse de compensation, et par la  lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale, en lancement l’Initiative Nationale de Développement Humain (INDH). Ce choix est une marque du Maroc car l’INDH est devenue structurelle, comme l’a annoncé le souverain marocain dans son discours du 18 mai 2005 : « L'Initiative nationale pour le développement humain n'est ni un projet ponctuel, ni un programme conjoncturel de circonstance. C'est un chantier de règne, ouvert en permanence ».

Nonobstant toutes les critiques, ces deux initiatives ont eu relativement des effets bénéfiques sur la population. Cet effort est louable mais il est perfectible, en réformant ce qui est à réformer et en appliquant, avec méthode et rigueur, les règles de la bonne gouvernance à ces deux initiatives.

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