lundi 23 septembre 2013

Les partis politiques, les médias et la société civile sont tenus d’être à l'affût pour évaluer, de manière objective, les différentes propositions du gouvernement, jusqu’au plus petit détail, en particuliers les retombées politiques, sociales, économiques, financières...

Le projet de société 

C’est une vision politique, qui fixe les desseins nationaux suprêmes et détermine le rôle et la place qu’on veut donner au pays dans le concert des nations.
Ce choix au Maroc est défini par la constitution, par les discours du trône et par les orientations annoncées, par le roi, lors de l’ouverture du parlement ou toute autre occasion si besoin est.
Si cette vision, tenant compte des facteurs de puissance du pays, trace les grandes lignes du projet de société, il incombe alors au gouvernement de la traduire en réalité, en définissant les capacités à détenir, après l’analyse des contraintes et des limites du Maroc.
Apres la définition de son projet politique, tout parti politique doit déclarer la manière par laquelle il envisage de le réaliser. C’est la base de la campagne politique pour les élections.
Si vous regarder les partis politiques marocains, à travers leurs sites officiels, un seul parti, pour ceux qui sont sur le web, répond à cette méthodologie, les autres se contentent de généralités et de slogans. (De passage, ceux qui n’ont pas de site n’existent normalement pas).
Les données du projet de société ne sont pas toutes nouvelles, elles reposent sur celles des projets précédant. Donc tout projet a un actif sur lequel il doit capitaliser et un passif à corriger.
Lors des campagnes électorales et même avant, les partis politiques essayent de clarifier leur projet politique. On a vu, à l’occasion d’élections présidentielles en Europe, un candidat avait annoncé, avec détails, 60 mesures urgentes qu’il allait mettre en œuvre en priorité s’il est élu.
Une fois un parti (ou une majorité) est élu, il doit déclarer comment il va réaliser le projet social, pas avec des généralités et des terminologies oisives mais plutôt en décomposant son projet en composantes, en fournissant des indicateurs quantitatifs et qualitatifs mesurables à court et à long terme pour arriver aux résultats escomptés, précisant le financement et en caractérisant les bénéficiaires et les victimes.
C’est pour cela, chaque année, le chef du gouvernement fait le bilan de son action devant le parlement et montre des résultats et non des souhaits.
 Il n’est pas interdit que le gouvernement réoriente son action ou tempère ses ambitions. La seule chose qui compte, c’est d’arriver aux résultats annoncés au moindre coût, humain, financier, social…
Ainsi les investisseurs, les citoyens, les politiciens, les médias...auront une vision claire sur la stratégie nationale. Cette visibilité c’est un gage de capital confiance que tout pays cherche à avoir.
C’est à ce niveau du processus, que dans les pays évolués, entrent en scènes trois acteurs majeurs de l’arène politique. Les partis politiques, les médias et la société civile sont tenus d’être à l'affût pour évaluer les différentes propositions jusqu’au plus petit détail, en particuliers les retombées politiques, sociales, économiques, financières...
C’est cette façon de faire qui permet d’informer et d’éduquer l’opinion publique et partant intéresser les citoyens à la politique, d’une part et obliger les acteurs politiques à présenter des propositions cohérentes.
C’est la cohérence dans le choix des objectifs et la précision dans la définition des résultats à atteindre qui sont l’essence même de la gouvernance et du progrès, espérés pour le Maroc.

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