samedi 2 novembre 2013

La diplomatie marocaine a-t-elle retrouvé son maillon faible ?




Tout pays qui se respecte a une stratégie nationale claire et en adéquation avec ses potentialités et avec les aspirations de son peuple.

À partir des orientations de la stratégie nationale, est développée de facto une option stratégique par domaine : diplomatique, économique, militaire, culturel, etc.

S’agissant du volet diplomatique de cette stratégie, le diplomate peut être passif en se contentant d’une mission consulaire restreinte, réactif en réagissant uniquement aux événements quand il le peut ou proactif en créant l’événement lui-même en fonction des intérêts et des directives générales du pays.


L’ambassadeur est le représentant de son pays mais aussi celui qui est chargé, en plus de la diplomatie, de veiller à l’exécution des autres volets de la stratégie nationale économique, militaire, culturel, etc. d’ailleurs vous trouver dans les ambassades des attachés militaires culturels etc.

Malheureusement, à mon avis, le volet le plus important de notre stratégie, en l’occurrence l’économie est relativement peu utilisé sinon ignoré par notre diplomatie.

Qu’elle fut la surprise de beaucoup de marocains de voir la nomination d’un ancien ministre des finances à la tête de notre diplomatie. Certains diront, c’est un poste important concédé au chef du RNI afin d’éviter les critiques de le remettre à son ancien poste. De ma part, je reste positif et confiant dans les potentialités des marocains et dans leur bonne étoile. Soit que c’est la « BARAKA » qui a conduit à cette décision heureuse et fortuite, soit que l’exécutif a sciemment fait ce choix afin de mettre l’économie au centre de la diplomatie marocaine.

Ce choix est indéniablement juste. En effet, les pays subsahariens ou le Maroc s’est investi économiquement, sont des soutiens solides à notre diplomatie dans toutes les instances internationales.

Si cette hypothèse est délibérée, normalement les instruments d’exécution de cette politique, à savoir les ambassades, seront mises à contribution de manière proactive.

De surcroît, le ministère des affaires étrangères va se rapprocher un peu plus du patronat marocain et le ministre Moulay Hafid Elalamy serait tout indiqué pour ouvrir les voies de communication entre ces deux institutions.

Damons le pion à nos adversaires en investissant les marchés africains non seulement francophones mais anglophones et lusophones aussi.

De mon humble expérience, il y a des niches ou le Maroc est prisé : agriculture, travaux public, banque, habitat, software, textiles…

Le savoir-faire du royaume chérifien est très demandé.

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