Tout pays qui se respecte a une stratégie nationale claire
et en adéquation avec ses potentialités et avec les aspirations de son peuple.
À partir des orientations de la stratégie nationale, est
développée de facto une option stratégique par domaine : diplomatique,
économique, militaire, culturel, etc.
S’agissant du volet diplomatique de cette stratégie, le
diplomate peut être passif en se contentant d’une mission consulaire restreinte,
réactif en réagissant uniquement aux événements quand il le peut ou proactif en
créant l’événement lui-même en fonction des intérêts et des directives
générales du pays.
L’ambassadeur est le représentant de son pays mais aussi
celui qui est chargé, en plus de la diplomatie, de veiller à l’exécution des
autres volets de la stratégie nationale économique, militaire, culturel, etc.
d’ailleurs vous trouver dans les ambassades des attachés militaires culturels
etc.
Malheureusement, à mon avis, le volet le plus important de
notre stratégie, en l’occurrence l’économie est relativement peu utilisé sinon
ignoré par notre diplomatie.
Qu’elle fut la surprise de beaucoup de marocains de voir la
nomination d’un ancien ministre des finances à la tête de notre diplomatie. Certains
diront, c’est un poste important concédé au chef du RNI afin d’éviter les
critiques de le remettre à son ancien poste. De ma part, je reste positif et
confiant dans les potentialités des marocains et dans leur bonne étoile. Soit
que c’est la « BARAKA » qui a conduit à cette décision heureuse et
fortuite, soit que l’exécutif a sciemment fait ce choix afin de mettre
l’économie au centre de la diplomatie marocaine.
Ce choix est indéniablement juste. En effet, les pays
subsahariens ou le Maroc s’est investi économiquement, sont des soutiens solides
à notre diplomatie dans toutes les instances internationales.
Si cette hypothèse est délibérée, normalement les
instruments d’exécution de cette politique, à savoir les ambassades, seront mises
à contribution de manière proactive.
De surcroît, le ministère des affaires étrangères va se rapprocher
un peu plus du patronat marocain et le ministre Moulay Hafid Elalamy serait tout
indiqué pour ouvrir les voies de communication entre ces deux institutions.
Damons le pion à nos adversaires en investissant les marchés
africains non seulement francophones mais anglophones et lusophones aussi.
De mon humble expérience, il y a des niches ou le Maroc est
prisé : agriculture, travaux public, banque, habitat, software, textiles…
Le savoir-faire du royaume chérifien est très demandé.
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