mercredi 4 septembre 2013

Le Maroc aux confluents des civilisations, arabe, berbère, juive, européenne… et aux croisées des chemins Nord-Sud, Est-Ouest, a su faire la synthèse et se positionner en équilibre entre deux eaux.



Le Royaume de modération et de la tolérance


 Toute prise de décision demande une grande réflexion, il n’est pas facile d’être fixé sur un choix juste et rationnel. Souvent, il est plus aisé de choisir une voie radicale ou extrémiste que de rester en équilibre entre deux eaux.
 Certainement pas un équilibre de passivité et de conservatisme, mais celui de la symbiose, du respect de l’autre et qui répond aux intérêts suprêmes de l’état. C’est cette voie que la majorité des marocains semblent préférer.
Une monarchie absolue ou une monarchie sans pouvoir, une économie libérale ou une économie planifiée, des références religieuses ou des références laïques, être moderne ou être traditionnel, la race berbère ou la race l’arabe…ce choix manichéen ne rentre pas dans la doctrine marocaine.
Malgré quelques voix discordantes, les marocains en générale optent pour une troisième voie celle de la modération et de la tolérance en tout.
Le choix marocain en matière de pouvoir est un choix savant conférant à chacun une partie des pouvoirs tout en donnant au roi les rôles de : « Chef de l’Etat, son Représentant suprême, Symbole de l’unité de la Nation, Garant de la pérennité et de la continuité de l’État et Arbitre suprême entre ses institutions ».
Certes, une clarification des attributions des détenteurs de pouvoirs est prévue dans les lois organiques, main afin d’éviter toute polémique inutile sur la séparation des pouvoirs, il y a lieu d’accélérer la conception et l’adoption de ces lois et de rassembler, dans un seul document, les articles de la constitution et les dahirs qui définissent les prérogatives du roi.
Le Maroc a opté pour, un système économique libéral, tout en atténuant les conséquences de la loi du marché sur les couches sociales les plus défavorisée : par la subvention des denrées alimentaires de premières nécessités, à travers la caisse de compensation, et par la  lutte contre la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale, en lancement l’Initiative Nationale de Développement Humain.
Nonobstant toutes les critiques, ces deux initiatives ont eu relativement des effets bénéfiques sur la population. Cet effort est louable mais il est perfectible, en réformant ce qui est à réformer et en appliquant, avec méthode et rigueur, les règles de gouvernance à ces deux initiatives.
S’agissant des références religieuses, bien que  des stéréotypes dépeints par certaines plumes non averties (ou trop averties)  et l’ambivalence que cela peut engendrer, l’introduction de la constitution de 2011 a remis les pendules à l’heure : « La prééminence accordée à la religion musulmane dans ce référentiel national va de pair avec l’attachement du peuple marocain aux valeurs d’ouverture, de modération, de tolérance et de dialogue pour la compréhension mutuelle entre toutes les cultures et les civilisations du monde ».
Dans leur choix de la modernité, les marocains sont comme en agriculture, il y a encore des agriculteurs qui utilisent l’araire en bois attelé à des bestiaux pour labourer leurs champs et d’autres sont passé à l’agriculture moderne, mécanisée et ayant recours à la technologie de pointe, à la recherche de la productivité et la rentabilité. Cependant, le marocain aime bien un produit ayant bénéficié de la technologie moderne, mais sans que ses qualités gustatives traditionnelles soient altérées.
Le marocain le vrai, ne renie ni sa berbérité ni son arabité, il est les deux à la fois. Il se dit : si par hasard l’autre sang ne coule pas dans mes veines, sa civilisation et sa culture est en moi dans les profondeurs de mon âme.
Tous ces sujets sont des sujets académiques ils ne doivent nullement être inclus dans les débats politiques aux fins de populisme et de recherche des voix à tout prix, même au détriment des intérêts suprêmes du Maroc
Il serait plus judicieux d’agir pour neutraliser tous ceux qui freinent le progrès du pays, que de perdre son temps dans la polémique stérile.
En somme le Maroc aux confluents des civilisations, arabe, berbère, juive, européenne… et aux croisées des chemins Nord-Sud, Europe-Afrique ; Est-Ouest, Orient- Occident a su faire la synthèse et se positionner sur le barycentre de la modération et de la tolérance.
Pourvue que ça dure !



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