jeudi 31 juillet 2014

Moyen-Orient : Y a-t-il une solution de paix ?



La réponse par l’affirmative à cette question est possible en intégrant, à toute proposition de paix, des données géographiques et historiques de la région.

La crise actuelle au Moyen-Orient (MO), trouve ses origines dans le découpage opéré au MO par l’accord Sykes-Picot(1916) et les frontières des entités créées, fixées par la Société des Nations, lors de la Conférence de San Remo (1920).

Les intérêts économiques, des pays vainqueurs de la première guerre mondiale, ont prévalu, sur toute autre considération, pour créer des états sur la base de chimères. En cherchant assurément à trouver un équilibre impossible : entre des tribus bédouines pénétrées de traditions ancestrales, entre des religions sujettes à des schismes et entre les intérêts des puissances régionales et mondiales convoitant la manne pétrolière.

Depuis lors, les tribus, les religions et le pétrole, sont devenus des leviers entre les mains des acteurs politiques et économiques, agissant au MO, pour défendre leurs intérêts, au détriment des valeurs humaines.

A mon avis, le triptyque, les droits de l’homme, la démocratie et la bonne gouvernance, représente probablement la seule alternative possible pour stabiliser cette région.

Comment : en gommant l’aspect tribal ou racial, en formant des entités laïques garantissant la liberté de culte pour tous et en instituant la bonne gouvernance dans l’exploitation des richesses.

Ce concept se matérialise sur le terrain par la création ou la restauration de trois états au MO, à savoir :

1.    La République du Grand Liban (phéniciens), englobant le Liban et la Syrie ;

2.    Le Royaume d’Iraq (Mésopotamie) sur le territoire de l’Iraq actuel ;

3.    Le Royaume de Jordanie (Palestine) formé de la Jordanie actuelle, des territoires palestiniens et d’Israël.

Les libanais et les syriens ont une expérience appréciable d’un régime républicain et trouveront aisément l’équilibre nécessaire pour former un état démocratique, laïc et multiconfessionnel. Par contre, les deux autres états, dans leur histoire récente, n’ont connu de paix relative que sous la conduite de rois fédérateurs des races, des tribus et des religions.

Les monarchies seront héréditaires et les gouvernements seront issus des urnes, à travers des compétitions électorales libres, crédibles et démocratiques, entre des partis politiques structurés et imprégnés de valeurs universelles.

Afin d’éviter la dilution des responsabilités et obtenir plus facilement une majorité claire, le nombre des partis politiques sera limité à trois, pour chaque pays : Un parti libéral, un parti social-démocrate et un parti conservateur.

Du coup, ce schéma conduira inéluctablement à une stabilité politique, à des institutions garantissant les droits de toutes les composantes nationales et à une répartition équitable des richesses. Et partant la sécurité et la paix régneront fort probablement au sein du MO, car les droits du chrétien, du juif, du musulman, du kurde, de l’arabe, de l’agnostique, du copte, du chiite, du sunnite …seront assurés.

Cette solution n’est pas la panacée mais une base de discussion d’un brainstorming devant conduire à la paix, si les acteurs majeurs, nationaux et internationaux, sont prêts à explorer des solutions innovantes.


PS : même si ce blog est dédié exclusivement aux affaires internes du Maroc, il parfois utile d’aborder sa sphère de préoccupations externes.

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