La réponse par l’affirmative à cette question est possible
en intégrant, à toute proposition de paix, des données géographiques et
historiques de la région.
La crise actuelle au Moyen-Orient (MO), trouve ses origines
dans le découpage opéré au MO par l’accord Sykes-Picot(1916) et les frontières
des entités créées, fixées par la Société des Nations, lors de la Conférence de
San Remo (1920).
Les intérêts économiques, des pays vainqueurs de la première
guerre mondiale, ont prévalu, sur toute autre considération, pour créer des
états sur la base de chimères. En cherchant assurément à trouver un équilibre
impossible : entre des tribus bédouines pénétrées de traditions
ancestrales, entre des religions sujettes à des schismes et entre les intérêts
des puissances régionales et mondiales convoitant la manne pétrolière.
Depuis lors, les tribus, les religions et le pétrole, sont
devenus des leviers entre les mains des acteurs politiques et économiques,
agissant au MO, pour défendre leurs intérêts, au détriment des valeurs
humaines.
A mon avis, le triptyque, les droits de l’homme, la
démocratie et la bonne gouvernance, représente probablement la seule
alternative possible pour stabiliser cette région.
Comment : en gommant l’aspect tribal ou racial, en
formant des entités laïques garantissant la liberté de culte pour tous et en
instituant la bonne gouvernance dans l’exploitation des richesses.
Ce concept se matérialise sur le terrain par la création ou
la restauration de trois états au MO, à savoir :
1. La République du Grand Liban (phéniciens), englobant le Liban et
la Syrie ;
2. Le Royaume d’Iraq (Mésopotamie) sur le territoire de l’Iraq
actuel ;
3. Le Royaume de Jordanie (Palestine) formé de la Jordanie
actuelle, des territoires palestiniens et d’Israël.
Les libanais et les syriens ont une expérience appréciable
d’un régime républicain et trouveront aisément l’équilibre nécessaire pour
former un état démocratique, laïc et multiconfessionnel. Par contre, les deux
autres états, dans leur histoire récente, n’ont connu de paix relative que sous
la conduite de rois fédérateurs des races, des tribus et des religions.
Les monarchies seront héréditaires et les gouvernements
seront issus des urnes, à travers des compétitions électorales libres,
crédibles et démocratiques, entre des partis politiques structurés et imprégnés
de valeurs universelles.
Afin d’éviter la dilution des responsabilités et obtenir
plus facilement une majorité claire, le nombre des partis politiques sera
limité à trois, pour chaque pays : Un parti libéral, un parti
social-démocrate et un parti conservateur.
Du coup, ce schéma conduira inéluctablement à une stabilité
politique, à des institutions garantissant les droits de toutes les composantes
nationales et à une répartition équitable des richesses. Et partant la sécurité
et la paix régneront fort probablement au sein du MO, car les droits du
chrétien, du juif, du musulman, du kurde, de l’arabe, de l’agnostique, du
copte, du chiite, du sunnite …seront assurés.
Cette solution n’est pas la panacée mais une base de
discussion d’un brainstorming devant conduire à la paix, si les acteurs
majeurs, nationaux et internationaux, sont prêts à explorer des solutions innovantes.
PS : même si ce blog est dédié exclusivement aux
affaires internes du Maroc, il parfois utile d’aborder sa sphère de préoccupations
externes.